Quel système prendra le relais lorsque le nombre maximal de combinaisons du SIV sera atteint ?

Publié par Thomas Pillot
Ancien technicien de contrôle technique passionné de véhicules anciens.
6 mai 2025
Le format actuel des plaques (AB-123-CD) a une limite mathématique. Que se passera-t-il lorsque toutes les combinaisons seront épuisées ?
Depuis 2009, le système d’immatriculation des véhicules en France repose sur un format bien connu : deux lettres, trois chiffres, deux lettres — type AB-123-CD. Ce format, appelé SIV (Système d’Immatriculation des Véhicules), a remplacé l’ancien système FNI, dans un souci de simplification et de modernisation. Mais toute combinaison ayant une fin, une question s’impose : que se passera-t-il lorsque toutes les plaques possibles auront été attribuées ?
Une limite mathématique bien réelle
Le format du SIV, en apparence généreux, n’est pas infini. Il autorise :
- 26 lettres possibles (hors lettres exclues comme “I”, “O”, “U”),
- 999 combinaisons de chiffres (001 à 999).
En théorie, cela donne environ 277 millions de combinaisons possibles. En pratique, on en retire une partie pour éviter certains doublons, lettres ambiguës, ou combinaisons malheureuses (insultes, sigles politiques, etc.).
À raison de plusieurs millions de nouvelles immatriculations chaque année (véhicules neufs et changements de propriétaire), les projections estiment une saturation du système autour de 2035 à 2040.
Et ensuite ? Retour à la case départ ?
Pas exactement. Lorsque le format actuel sera arrivé à son terme, l’État devra activer un nouveau plan. Ce n’est pas une surprise : ce type d’évolution a déjà eu lieu par le passé. On est ainsi passé du système à numéro départemental à celui que nous connaissons aujourd’hui en 2009, sans panique ni chaos.
Les hypothèses de format en débat
À ce jour, aucun format n’a officiellement été annoncé pour succéder au SIV. Mais plusieurs options techniques sont envisageables :
-
Allonger le format actuel
- Exemple : passer à trois lettres – trois chiffres – deux lettres (ABC-123-DE)
- Avantage : lisibilité conservée, format similaire, transition simple.
- Inconvénient : plaques plus longues à fabriquer, adaptation nécessaire des logiciels et bases de données.
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Ajouter un caractère numérique supplémentaire
- Exemple : AB-1234-CD
- Permettrait de multiplier par 10 le nombre de combinaisons, tout en restant dans une structure connue.
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Réintroduire un élément régional dans la numérotation
- Option moins probable mais parfois évoquée pour répondre à la nostalgie du système FNI.
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Basculer vers un format alphanumérique plus libre
- Ce que font certains pays (comme les États-Unis), avec des formats à la carte selon les États ou les préfectures. Mais cela impliquerait une rupture forte avec la tradition française d’unicité nationale.
Pourquoi ne pas passer à un système totalement personnalisable ?
C’est une question que beaucoup d’automobilistes se posent. Dans de nombreux pays, les plaques personnalisées font partie du paysage routier. En France, la numérotation est attribuée automatiquement par l’administration pour garantir neutralité, lisibilité et traçabilité.
Cela dit, cela n’empêche en rien d’opter pour une plaque au design personnalisé (dans le respect de la législation), avec typographie, matériau, finition, ou même le choix du département affiché.
Et pour les plaques réellement personnalisées, de nombreux automobilistes choisissent de s’équiper pour un usage décoratif ou événementiel, dans un cadre parfaitement légal.
Quels sont les enjeux de cette future transition ?
Changer de format n’est pas une simple question de lettrage. Cela implique :
- L’adaptation de toutes les bases de données nationales (police, douanes, assurances…),
- Une mise à jour des logiciels de lecture automatique (radars, caméras LAPI),
- Une transition fluide avec le stock déjà existant de plaques SIV.
L’enjeu est donc à la fois logistique, réglementaire, mais aussi symbolique, car la plaque est aussi un marqueur visuel fort dans la vie des Français.
Une transition qui sera anticipée
L’État n’attendra pas le dernier numéro pour réagir. Comme en 2009, la transition se fera de manière progressive, planifiée et largement communiquée. Le changement de format, lorsqu’il aura lieu, sera donc anticipé par l’administration, les professionnels du secteur, et les usagers.
En attendant, les immatriculations continuent selon le rythme prévu, et il reste encore plusieurs centaines de millions de combinaisons disponibles.
Conclusion : rien d’inquiétant, mais tout à prévoir
Le SIV a encore de beaux jours devant lui, mais sa fin est inscrite dans l’arithmétique. Le jour venu, un nouveau format prendra le relais, dans une logique de continuité et de modernisation. Pour les usagers, cela ne changera pas grand-chose au quotidien, sinon peut-être une nouvelle habitude visuelle à prendre.
Et en attendant cette révolution feutrée, vous pouvez toujours choisir une plaque esthétique, durable et 100 % conforme sur labonneplaque.fr. Parce qu’un bon numéro, c’est bien… mais une belle plaque, c’est encore mieux.