Permis B en 2025 : ce qui change dans l'examen pratique et théorique

Publié par Maxime Toussaint
Expert en législation automobile et mobilité durable.
24 janvier 2025
Le permis B évolue en 2025 : nouvelles questions à l’examen, ajustements pratiques, réforme de l’encadrement. On fait le point.
Obtenir le permis de conduire reste une étape majeure, et parfois redoutée, dans la vie des jeunes adultes. Chaque année, l’examen du permis B évolue par petites touches, pour mieux refléter la réalité de la route et les nouveaux enjeux de mobilité. En 2025, plusieurs ajustements viennent bousculer les habitudes, aussi bien côté code que conduite. Voici ce qui change concrètement pour les candidats — et ce qui ne change pas.
Une réforme dans la continuité
Pas de révolution cette année, mais des ajustements progressifs pilotés par la Délégation à la Sécurité Routière. L’objectif est double : moderniser l’évaluation et mieux former à une conduite responsable, en phase avec les comportements attendus sur la route aujourd’hui.
Ces évolutions touchent deux volets :
- L’examen théorique (le fameux “Code”)
- L’épreuve pratique de conduite
Côté Code : plus interactif, plus connecté
Depuis 2023, le Code de la route a déjà connu une réforme majeure avec la numérisation complète de l’examen. En 2025, l’évolution continue avec :
- Une banque de questions enrichie, incluant davantage de mises en situation réelles (panneaux dégradés, visibilité réduite, cyclistes en ville, etc.).
- L’apparition de séquences vidéo dynamiques, qui remplacent certaines images fixes traditionnelles. Le but : évaluer la capacité d’analyse dans des conditions proches du réel.
- Une meilleure prise en compte des nouvelles mobilités : trottinettes, vélos électriques, voies partagées, etc.
Les questions pièges ? Toujours là. Mais avec une logique plus contextualisée et moins “hors-sol”.
Côté conduite : précision, autonomie et urbanité
L’examen pratique, lui, se réoriente doucement vers plus d’autonomie et de capacité d’anticipation. Les changements notables pour 2025 :
- Mise en valeur de la conduite en milieu urbain dense, notamment avec des scénarios complexes : rond-points saturés, priorités mal balisées, cyclistes, passages piétons masqués…
- Une attention accrue portée aux gestes éco-responsables : passage anticipé des rapports, gestion douce des freinages, moteur coupé à l’arrêt prolongé (sans être pénalisé si on ne le fait pas encore naturellement).
- La phase de conduite autonome est légèrement allongée : le candidat doit suivre une destination sans guidage du moniteur, pour prouver qu’il sait gérer itinéraire, panneaux et circulation.
- Le comportement général est toujours évalué : calme, courtoisie, et attention permanente restent les meilleurs alliés.
Ce qui ne change pas (et c’est rassurant)
- La durée de l’épreuve reste à environ 32 minutes.
- Le barème d’évaluation est toujours basé sur une grille de 31 points, avec un minimum de 20 pour être reçu, sans faute éliminatoire.
- Les vérifications intérieures/extérieures sont maintenues, avec une question de premiers secours toujours présente.
Focus sur la pédagogie : une réforme en amont
L’un des chantiers discrets mais importants en 2025 concerne la formation elle-même. De nombreuses auto-écoles adoptent des outils pédagogiques interactifs : simulateurs, quiz sur tablette, retours personnalisés… L’idée ? Préparer l’élève non pas à “réussir l’examen”, mais à vraiment savoir conduire.
Côté formateurs, des sessions d’accompagnement ont été mises en place pour aider à intégrer les nouvelles consignes. Car un bon formateur reste la clé du succès.
Et le permis à 17 ans ?
Toujours en vigueur depuis sa généralisation en 2024. Les jeunes ayant suivi la conduite accompagnée peuvent se présenter dès 17 ans à l’examen et conduire seuls une fois le permis obtenu. Une réforme bien accueillie, qui semble porter ses fruits en termes de responsabilisation et de baisse des accidents chez les jeunes conducteurs.
Vers un permis 100 % dématérialisé ?
La tendance continue en 2025 : les documents papier laissent progressivement place au numérique. L’inscription, la convocation et même l’attestation de réussite se font désormais entièrement en ligne via l’ANTS. Certains départements expérimentent même un permis dématérialisé intégré à France Identité, en version mobile.
Conclusion : un permis plus exigeant, mais plus réaliste
Le permis B en 2025 devient plus proche de la conduite réelle, avec un accent mis sur l’autonomie, la conscience environnementale, et l’adaptabilité. Des évolutions bienvenues, à condition de s’y préparer sérieusement — et de ne pas tomber dans le piège de l’apprentissage “par cœur”.
Et une fois le précieux sésame en poche, vous pourrez personnaliser votre véhicule à votre image en commandant votre plaque sur labonneplaque.fr. Parce que le style commence… par les détails.