La plaque d'immatriculation la plus chère de l'Histoire

Publié par Manon Dusselier
Journaliste spécialisée dans l’automobile depuis 2010.
5 avril 2025
Quelqu’un a-t-il vraiment payé plusieurs millions pour une simple plaque ? Spoiler : oui. Découvrez l’histoire fascinante de la plaque la plus chère jamais vendue.
On imagine souvent que ce sont les voitures qui valent des fortunes, pas les plaques qui les accompagnent. Et pourtant… dans certains coins du globe, une simple combinaison de lettres et de chiffres peut atteindre des sommets financiers dignes des plus grandes enchères. Bienvenue dans l’univers feutré (et un brin surréaliste) des plaques d’immatriculation de luxe. À la clé ? Un record mondial, toujours inégalé : la plaque la plus chère de l’Histoire.
Une plaque, un chiffre, et quelques millions
La plaque en question est on ne peut plus minimaliste : le numéro “P 7”. Pas de fioritures, pas de lettres fantaisistes. Deux caractères sobres… pour un prix totalement extravagant.
Cette plaque a été vendue en 2023 à Dubaï pour la somme de 55 millions de dirhams, soit environ 15 millions de dollars au moment de la vente. Le tout, lors d’une vente aux enchères caritative organisée par Emirates Auction. L’acheteur est resté discret, comme c’est souvent le cas dans ce genre de transactions. Mais l’enjeu n’était pas seulement de flamber : la totalité des fonds était destinée à une campagne humanitaire nationale.
Pourquoi une plaque peut-elle valoir aussi cher ?
Cela peut sembler absurde vu de l’extérieur, mais dans certains pays — notamment aux Émirats Arabes Unis, au Qatar, ou encore à Hong Kong — les plaques d’immatriculation sont des symboles de statut social. Plus elles sont simples, courtes, voire uniques, plus elles sont convoitées. Et forcément… plus elles coûtent cher.
Dans cette culture du prestige, la rareté d’un numéro devient aussi valorisante qu’une montre suisse ou une supercar. Avoir “1” sur sa plaque, c’est un peu comme porter une couronne sur le pare-chocs.
P 7 : un record, mais pas un cas isolé
La plaque “P 7” n’est pas le premier cas de folie chiffrée. Voici quelques précédents tout aussi spectaculaires :
- En 2008, la plaque “1” a été vendue pour 14,2 millions de dollars à Abu Dhabi.
- En 2014, “25 O”, une plaque britannique très convoitée par les amateurs de Ferrari 250 GTO, s’est envolée à près de 650 000 livres sterling.
- À Hong Kong, la plaque “W” a franchi le cap des 3 millions de dollars HK.
Dans chacun de ces cas, il ne s’agit pas uniquement de caprice : c’est un investissement de prestige, parfois destiné à être revendu encore plus cher quelques années plus tard.
Et en France, alors ?
En France, le numéro est attribué automatiquement par l’administration lors de l’immatriculation d’un véhicule, et il est lié à ce dernier jusqu’à sa destruction ou exportation.
Cela n’empêche pas certains collectionneurs de rechercher les anciennes plaques régionales (FNI) ou les formats spéciaux pour leur valeur historique ou sentimentale. Mais aucune plaque française n’a jamais atteint un tel niveau financier, et cela ne risque pas de changer : la réglementation l’interdit formellement.
Que paie-t-on réellement dans ces ventes ?
Dans le cas de la plaque “P 7”, l’acheteur ne paie pas pour un objet, mais pour ce qu’il symbolise :
- La rareté absolue d’un numéro court et exclusif.
- L’opportunité de se distinguer dans un univers où l’ostentation est une norme culturelle.
- Et bien souvent, l’occasion de participer à une cause caritative tout en consolidant son image publique.
C’est donc autant un achat de prestige qu’un outil de positionnement social et de communication ultra ciblée.
Une plaque comme œuvre d’art ?
À ce niveau de prix, on n’achète plus un accessoire automobile. On achète une pièce de collection. Un symbole. Presque une œuvre d’art. Certaines plaques sont conservées sans même être montées sur un véhicule. Elles dorment dans des coffres, prêtes à ressortir quand leur valeur aura triplé.
Cela peut prêter à sourire… mais c’est une réalité : dans certaines sphères, la plaque d’immatriculation est un actif comme un autre.
Conclusion : quand deux caractères valent plus qu’une Ferrari
La plaque “P 7” restera sans doute longtemps dans l’histoire comme la plaque la plus chère jamais vendue. À elle seule, elle incarne toute la démesure d’un monde où le luxe se niche parfois là où on l’attend le moins.
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